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vendredi 4 décembre 2020

Voyage au MAROC - Jean Gaston MANTEL

 
































Cette fois je n'ai pas pris le Ferry de Gibraltar à Tanger pour me rendre au pays natal. C'est Jean Gaston MANTEL (1914-1995) qui nous y emmène avec toute la magie de ses couleurs, de ses lumières, de ses mouvements et de ses horizons. Né en 1914 à Amiens, Jean-Gaston MANTEL a découvert le MAROC en 1936. J'ai eu le privilège d'être son élève en classe de 6èmeA au merveilleux Lycée Descartes à RABAT-Agdal en 1963/1964... On inaugurait cette année-là ce beau bâtiment de la Mission Culturelle Française... Je vous parle d'un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître... Chaque année, j'oublie quelques noms de l'époque: il me reste Madame Sériot, professeur de Français, suivie l'année suivante par Monsieur Ballorin (classe de 5èmeB). Monsieur Pérodin, prof de Musique, Monsieur MANTEL donc, prof de Dessin, suivi l'année suivante par Mademoiselle Bérangère Sablayrolles... On était tous amoureux d'elle, on se sentait pousser des ailes... et moi peut-être un peu plus... Bérengère qui est devenue une amie de la famille et qui a pris retraite à l'île Maurice... Madame Bentolila, professeur d'Anglais... Monsieur Bedouc, Proviseur... De mes jeunes compagnons de classe de cette année inaugurale, il ne me reste que quelques noms, ceux du début de la liste d'appel... Parce qu'à l'époque, on faisait l'appel, et on répondait "présent" en se mettant debout: Balmelle Bernard? Présent!!! Baudeau Ludovic? Présent!!! Ben Soussan? Présent!!! Puis venait mon nom qui commençait par un "C", comme Chiloe Tiof... Présent!!! J'étais probablement moins attentif à la suite de la liste, quand mon nom était passé. J'aurais plus de camarades en tête si je m'étais appelé Zorba ou Zorro. J'espère que des anciens de Rabat/Descartes me rafraîchiront la mémoire. Je dois probablement un peu à Jean-Gaston MANTEL mon regard tendre, sincère et joyeux sur mon MAROC natal, le plus beau pays du monde... Merci mes chers amis pour votre fidélité. Beau Décembre, veillez-bien sur vous. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez savourer 5 minutes de bonheur avec ce magnifique diaporama musical. Merci à Jean Gaston Mantel pour les images. Je salue Dominique Mantel, qui perpétue le talent de son oncle dans la Creuse. Merci enfin aux artistes pour la musique:

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Belle rétrospective de ces années d'insouciance, dont il reste heureusement ces souvenirs...
J'ai déjà fait mon choix de tableaux dans cette galerie:
-Les barcassiers
-Linge flottant au-dessus des terrasses blanches
-La noria
Merci Tiof , et grosses bises de C. C

Jeannot a dit…

quelle bonne idée de nous faire profiter de ces superbes peintures du Pays, on retrouve
les couleurs , les scènes de la vie avec tous les détails ,on imagine mème les odeurs .Chapeau ! quel talent, normal que tu ais gardé un si bon souvenir de ton lycée et de ce prof
Bonne fêtes de fin d'année. Jeannot.

Hubert a dit…

Le lycée Descartes de Rabat à été bâti en un temps record sur un terrain "vague" en pente douce, s'étendant de l'église St Pie X à la place Jean Courtin, entre l'avenue des Nations Unies et la rue des Cadets de Saumur, nous avons connu cet endroit totalement vide et non clôturé, au printemps il devenait un grand champ de blé.
En octobre 1963, la première rentrée scolaire a accueilli quelques 2000 élèves, la plupart venait du Lycée Gouraud qui venait de fermer ses portes après plus de quarante années de service.
Monsieur Georges Chappaz, le Proviseur, Monsieur Bedouc, le Surveillant Général qui faisait régner l'ordre, Madame Chalais, Professeur de sciences naturelles, qui collait le chewing-gum dans les cheveux, et coupait le toupet qu'elle conservait dans un tiroir, c'était terrifiant, gare à celui ou celle qui se faisait prendre en train de machonner pendant ses cours.
Et il y avait Monsieur JG Mantel qui avec beaucoup de patience et de bienveillance, nous enseignait les bases du dessin : la calligraphie gothique, les perspectives, la peinture à la gouache etc...
Mon père qui le connaissait assez bien lui demandait un jour si le fait de vendre ses œuvres ne créait pas en lui une sensation de manque - bien au contraire, cela me fait de la place, et en échange on me donne de jolis chèques que je m'empresse de mettre à la banque. C'est plutôt drôle.
Merci Thierry pour ces belles images et bon vent, je pense qu'on aurait adoré faire le "Vendée-Globe".

Hubert a dit…

Anecdote authentiquement R'baties :
Monsieur Mantel habitait la sublime Casbah des Oudayas, lieu inépuisable d'inspirations picturales, perchée au dessus de l'embouchure du Bou Regreg.
Pendant ses cours il gérait les chahuts avec beaucoup d'humour :
Un jour, il dessine tranquillement au tableau un cube avec des points noirs et des dents, pendant que dans son dos, c'est "la grande effervescence" - il se retourne, montre du doigt un élève - Jeune homme, vous qui avez la langue si bien pendue, approchez-vous, vous savez ce que c'est - Non Monsieur - eh bien, c'est vous : Hervé LEDEDENTE - maintenant, allez vous rassoir, je ne veux plus vous entendre !
Quelques rires étouffés - et le calme revenu, le cours reprend.